EDIT :
Attention, la partie en cyan contient quelques élements révélants le contenu du film. Réaction à chaud...
Cynique, critique, intelligent, "trippé", métaphorique... Déroutant... Mais réfléchi.
Voilà les mots qui me viennent à l'esprit pour qualifier ce film. Je n'avais strictement rien lu sur le film avant d'aller le voir. Je ne m'était fié qu'à l'affiche du film :
-"Jean DUJARDIN déguisé en Frédérique BEIGBEDER"... Une image qui m'a fait esquisser un sourire, suivi d'une pensée du genre "Tiens, Frédérique BEIGBEDER parodié par Jean DUJARDIN... Une sorte de
Braïce de Naïce dans l'univers Jet Set, publicité et compagnies... ça pourrait être marrant à voir ça."
...Et bien je me suis fait complètement avoir par l'apparence.
Et c'est précisément
ça le propos du film.
Mais attention ! Ce n'est pas si simple que ça non plus. Des films qui "dénoncent la loi des apparences", y'en a en pagailles. Mais celui-ci est différent.
J'ai pris l'exemple de l'affiche du film, parce-que c'est ce qui m'a pousser à voir ce film au début, c'était
l'appât. Mais le film lui-même est truffé de ces exemples qui servent à délivrer un seul et même messages : "Regardez comme ce monde d'apparence est misérable." Alors je sais... Un tel message pourrait faire croire que ce film est glauque, morbide, noir etc...Etc... Il serait triste et surtout FAUX de s'arrêter à ce seul constat. Car ce film est aussi une invitation à ne pas se laisser berné. Personnellement, je n'aime pas les films morbides et pessimistes et pourtant, j'ai bien aimé ce film... Car il laisse le sentiment d'être plus intelligent en sortant de la salle de cinéma qu'en y entrant
(c'est déjà pas mal 'faut l'avouer) et SURTOUT, il rassure sur le fait qu'on vivent aujourd'hui dans une société qui AUTORISE ce genre de critique, sans complaisance... Et ça ce sont deux sentiments que je ne retrouves habituellement pas dans un film morbide et pessimiste.
Le message c'est une chose, mais ce qui rend surtout ce film plus intéressant, c'est la manière dont il se déroule. Au début, je m'attendait à un film avec une évolution narrative normal...Début, milieu, fin. Ensuite, j'ai vu ces différentes "découpes" du film...
-Je
-Tu
-Il
-Elle
-Nous
...Là je me suis dit : "D'accord. En fait ce film est en plusieurs chapitres"... Mais là aussi, je m'était trompé.
Je ne comprenais pas pourquoi le scénariste avait autant insisté sur les scènes de trip à la coke, sur la scène de la chute de l'immeuble et surtout sur le trip "Robinson Crusoé" à la fin...J'me disait "mais qu'est-ce que c'est qu'ce délire ? Il veut en venir où exactement là ?".Et à la fin... J'ais tout compris. En réalité, la quasi-totalité de ce film est à prendre au sens
métaphorique. Et c'est vraiment ça qui rend le film si intéressant à mon avis. En fait, on pourrait presque dire que ce film est à aborder de manière... poétique.
A titre anecdotique...
A la fin du film, on apprend que 10% de l'argent utilisée pour produire des publicités au Etat-Unis suffirait à réduire de moitié la dette du tiers-monde. Bref, ne vous attendez pas à aller voir une comédie légère, ça n'a strictement rien à voir.
Ce film est un pamphlet...De 2 heures... "
Parce qu'il le vaut bien."