Je suis content d’être aller voir le nouveau film d’Agnès Jaoui un soir de première. C’est le premier film d’Agnès Jaoui que je vois depuis que j’ai quitté le domicile parental. C’est un vrai plaisir de revenir du ciné après avoir vu un film d’Agnès Jaoui et de rester seul avec mes impressions, sans avoir personne avec qui les confronter.
J’ai trouvé la fin un peu abrupte. Je suis resté en suspend avec l’impression que l’histoire s’arrêtais en plein milieu d’une aventure. En y repensant je me rend compte que ça ne devrais pas me surprendre étant donné que jusqu’à présent les histoires racontés dans les films d’Agnès Jaoui on toujours été des histoires-prétextes pour montrer les rapports entre les gens, et que l’intérêt du film repose de toute manière surtout sur ce qui se dit et ce qui ne se dit pas… L’histoire à toujours été reléguée au second plan devant les dialogues et la mise en scène. Mais là je n’sais pas pourquoi, ça m’a gêné. Je trouve que c’est arrivé trop vite. Pourtant il y’a une cohérence dans la manière dont la fin arrive mais j’ai trouvé qu’elle arrivait un peu brusquement par rapport à « Comme une image » et surtout « Le goût des autres ».
Enfin, ce n’est pas grave, ce n’est « que » la fin du film, et ce qui compte dans les scénarios Bacri-Jaoui, c’est surtout le cheminement. Et c’est aussi ça que j’aime chez eux.
Et ce cheminement est assez agréable. Il m’a pas mal rappelé « Le goût des autres », peut-être pour l’ambiance en huit-clos mais aussi sans-doute par rapport au rythme. Il m’est très difficile de mettre le doigts sur ce qui m’a donné cette impression à vrai dire.
Je pense que ce film à un double thème. Il parle à la fois du rapport supérieur-inférieur qui peut exister entre les gens mais également de la souffrance et peut-être même plus précisément de la nécessité de cette souffrance pour pouvoir voir plus clair dans sa vie et ne plus se mentir.
Mais bien que ça puisse paraître comme un thème grave et sérieux, s’est amené avec toujours autant d’humour et de justesse… Comme à leur habitude ; Jean-Pierre Bacri et Agnès Jaoui nous ont concoctés un scénario… Délicieusement fin. Et la griffe de cinéaste d’Agnès Jaoui ne fait qu’embellir le tout. Petit bémol peut-être pour la musique (que je trouve de moins en moins agréable depuis « Le goût des autres »), mais ça reste toujours dans le même registre et ça accompagne toujours aussi bien les images donc… Je m’en accommode très bien.
La performance des acteurs aussi c’est du Bacri-Jaoui typique. Et Jammel Debbouze à réussi à trouver ce style de jeu « vrai » apparement sans problème (en particulier dans une scène où un client lui raccroche au nez et où il dit quelque chose du gnere « raccroche-moi au nez j’te dirais rien » ).
Bref… Nous voici avec un trio gagnant dans la filmographie d’Agnès Jaoui.