La solitude

ce qui est impossible pour certain peut-être un choix pour d'autre.
rien ne nous oblige à vouloir s'ouvrir aux autres si on ne le souhaite véritablement pas (en faisant semblant de ne pas vouloir, avec l'amertume, avec colère, et avec un blocage empêchant d'aller naturellement vers les autres, est exclus)

Isleen a écrit:

Partez vivre en ermites seuls, vous n'avez aucuns problèmes relationnels (soyez-en heureux).

ma façon de vivre à distance des autres me plaît.
problèmes relationnels? on est justement en train de comparer si nous sommes chacun heureux de vivre ou non avec les autres. donc le problème n'est pas tant relationnel mais plutôt de savoir si les problèmes relationnels sont réellement un problème. et réfléchir à comment se sentir bien et comment on se sent chacun bien non?
ceux qui ont un problème ne sont-ils pas ceux qui se sentent obligés de faire des choses qu'ils ne désirent pas?

solitaire sociable qui tend vers l'autarcie ayant toujours vécu dans une "bulle", limitant ses contacts avec son entourage proche ou éloigné et cherchant leur compagnie de manière espacée dans le temps.
et si c'est anormal et que j'ai des problèmes relationnels ben ma foi, tanpis puisque ça n'est pas un problème pour moi.

en psychologie qu'apelle-ton problème relationnel? un problème avec les gens, des rapports difficiles aux autres?
si le problème relationnel regroupe des problèmes relationnels, ces problèmes relationnels sont-ils vraiment néfastes? néfastes à qui, à quoi?
ne pas parler à quelqu'un parce qu'on arrive pas à aller lui parler alors qu'on le voudrait
ne pas parler à quelqu'un parce qu'on a pas envie de lui parler
parler à quelqu'un à qui on a envie de parler
se forcer à parler à quelqu'un à qui on avait pas envie de parler
avoir peur de la foule
ne pas aimer la foule
provoquer des contacts physiques
ne pas supporter d'être touché
vouloir le bonheur de tout le monde
vouloir le malheur de tout le monde
s'en foutre
ne pas soucier des autres
ne se soucier que de soi
se soucier de certains et pas d'autres
(vous voyez d'autres cas de figures?)
ce sont des problèmes relationnels puisqu'ils incriment le rapport aux autres. ont-ils, pour vous, la même gravité?


ceci dit, jvous rappelle qu'au départ vous êtiez d'accord

Wrathchild a écrit:

Isleen a écrit:

Car là je faisais référence à la solitude véritable, le fait d'être complétement coupé de ses semblables. Et non le fait de vivre un peu en reclu (on est toujours en contacte avec les autres malgré tout).

En partant de cette définition je suis d'accord avec toi. Personnellement je ne me vois pas à long terme vivre coupé de tout. Momentanément j'aimerais bien le faire, et ça pourrait être une expérience très enrichissante.


Ensuite je pense que la solitude n'a pas les même conséquences selon qu'elle est choisie ou subie, toujours dans l'une ou l'autre des définitions.

Je vais faire mon chieur, mais je vais prendre le temps de réfléchir à ce point précis pour l'exposer plus tard.

darkdays a écrit:

ceci dit, jvous rappelle qu'au départ vous êtiez d'accord

Wrathchild a écrit:

Isleen a écrit:

Car là je faisais référence à la solitude véritable, le fait d'être complétement coupé de ses semblables. Et non le fait de vivre un peu en reclu (on est toujours en contacte avec les autres malgré tout).

En partant de cette définition je suis d'accord avec toi. Personnellement je ne me vois pas à long terme vivre coupé de tout. Momentanément j'aimerais bien le faire, et ça pourrait être une expérience très enrichissante.


Ensuite je pense que la solitude n'a pas les même conséquences selon qu'elle est choisie ou subie, toujours dans l'une ou l'autre des définitions.

Je vais faire mon chieur, mais je vais prendre le temps de réfléchir à ce point précis pour l'exposer plus tard.

Oui c'ets ça le pire. On est parti dans je ne sais pas quoi alors qu'on ne parlait chacun pas de la même chose.

Wrathchild a écrit:

Momentanément j'aimerais bien le faire, et ça pourrait être une expérience très enrichissante.

Je vis seul dans un appart'. J'ai trés peu d'contacte avec mes voisins (genre un "bonjour" furtif si je les croisent dans le couloir) et pour avoir connu des périodes de chomâge assez longue (le genre de période où t'es tellement seul que t'attend désespéremment d'aller faire les courses juste pour dire bonjour à la caissière...C'est dire ) je peux te dire que la solitude est un véritable calvaire.
Je compense ma solitude en venant sur ce forum mais je me souviens d'une fois où mon pc avait planté et où je n'avais aucun projet d'aller voir qui que ce soit pendant le week-end. J'ai passé l'un des week-ends les plus déprimant de ma vie...Et ça n'avais vraiment rien d'enrichissant je peux te le certifier. J'ai cru qu'j'allais pêter un plomb. Pourtant, j'suis pas sépcialement un mec qui recherche la compagnie à tout prix.

Bref, tout ça pour dire que Isleen à raison dans le sens où on à tous besoin d'un minimum vital de compagnie pour pas devenir cinglé (et j'penses pas qu'elle le dit uniquement par rapport à c'qu'elle à pu lire dans un bouquin ).

Maintenant, quand je vois des p'tites vieilles discuter pendant trois plombes avec les commerçants, je comprends mieux... J'me dit : c'est sans doute pour compenser la solitude.

Alors cinq ans après, un peu de grain à moudre sur la question.

Être éloigné de mes proches, ça va bien, tant que j'ai des gens autour de moi. Par contre, même dans ma propre maison, je me sens vite mal quand je suis tout seul. Je me trouve des excuses pour sortir et voir des gens.

C'est surtout que seul, les soucis et autres questions importantes sur le moment tournent en rond dans mon esprit, et ça influe sur mon moral comme sur mon bien-être. Avec notamment des manifestations physiques: troubles du sommeil, perte d'appétit et fatigue.

Wrathchild a écrit:

C'est surtout que seul, les soucis et autres questions importantes sur le moment tournent en rond dans mon esprit, et ça influe sur mon moral comme sur mon bien-être. Avec notamment des manifestations physiques: troubles du sommeil, perte d'appétit et fatigue.

Même chose pour moi mais seulement la solitude que je ressens dans les transports en communs, pas quand je suis chez moi. Et puis je ne mettrais pas la perte d'appétit (quand j'ai pas le moral j'ai plutôt tendance à me jeter sur ce que je trouve à manger : biscuits etc.) et pour ce qui concerne la fatigue, c'est plus le résultat des troubles du sommeil que quelque chose qui s'y additionne.

Par contre, je redécouvre ce topic, j'ai relu toute la page... Y'avait de l'orage dans l'air dis-donc  . Et en relisant mon commentaire je me suis rendu compte que j'ai changé d'avis (moi aussi) avec le temps. C'est marrant d'ailleurs que tu fasses remonter ce topic aujourd'hui, parce que j'étais justement entrain d'y penser à cette question de ma solitude...Enfin je pensais pas directement à ça mais plutôt à la question de mon identité, "Qui suis-je ?, Où vais-je ? Dans quel état j'ère ?", et puis ma réflexion a débouché sur mon isolement et la "solitude" que je vis actuellement. Et je me disais justement que cette solitude est entièrement VOULUE et ASSUMé et même BéNéFIQUE. Ce n'est évidemment pas une solitude totale (je suis pas non plus en désaccord complet avec ce que j'ai écrit il y'a 5 ans ) mais j'ai plus ou moins coupé contacte avec la plupart de mes amis et connaissances et je me rends compte que je vis beaucoup mieux comme ça. Je n'oublie pas mes amis, je pense à eux mais je n'ai plus envi de me sentir "obliger" de les appeler ou de leur donner signe de vie, de prendre des nouvelles. Et c'est pas seulement les amis, c'est aussi la famille. J'ai des contacts par téléphone avec mes parents mais la plupart du temps, c'est eux qui m'appellent. Je ne suis pas "passionné" de quelqu'un en particulier mais au moins je ne m'engueule avec personne et putain c'que j'suis heureux ! Je ne déçois plus personne parce que je n'éprouve plus le besoin de m'impliquer dans des projets qui nécessiteraient que je trahisse une partie de ma personnalité.  Je fais le bien autour de moi autant que faire se peut...Et en particulier dans mon boulôt. En fait je pense ne m'être jamais senti aussi équilibré...
Je n'ai toujours pas la moindre idée de qui je suis vraiment (Bitteulze est plus facile à cerner que le moi réel) mais au moins je ne me laisse pas happer, disperser et perdre dans les attentes et les sollicitations des autres. Je prends du temps pour faire le point, faire le tri, me débarrasser du superflu et chercher l'essentiel...
Je peux comprendre que ça puisse vous paraître de la prise de tête inutile tout ça... mais croyez-moi, c'est nécessaire, parce que l'appartement dans lequel je vis est à l'image du bordel qu'il y'a dans ma tête : ça part dans tout les sens ! A l'image de mes goûts musicaux...
Imaginez une sorte de David Bowie qui essayerait de trouver qui il est vraiment en choisissant lui-même dans toute sa discographie les morceaux qu'il veut voir figurer dans son Best-Of...
Bah, c'est un peu ce que je fais en m'isolant. Et puis une fois que j'aurais bien pris le temps de faire ça, hop, je pourrais repartir de l'avant et je ne pourrais pas me gourrer de direction puisque j'aurais enfin cerné qui je suis vraiment.

Bref, je vais abréger...
pour en revenir au sujet : il y'a 5 ans je vivais une solitude SUBIE, et aujourd'hui je vis une solitude VOULUE (et qui plus est, je m'en sert de manière constructive).

heureuse de te savoir plus épanoui

je pense que je suis quelqu'un de plutôt solitaire, je n'aime pas devoir sourire tout le temps, être dynamique etc, je suis plutôt casanière et geekos.
mais quand on me force, au bout d'un certain temps j'y trouve un certain plaisir
depuis que je suis à l'école je sors énormément, le soucis étant que j'ai l'impression de perdre contact avec mon "ancien" moi, c'est un peu flippant et je ne sais pas quoi penser, est ce que je me révèle ou je change totalement et je ne pense pas en avoir envie

la solitude c'est bien cool et bénéfique mais ensuite, n'est ce pas encore plus dur de s'intégrer et ne ressent on pas encore plus ce sentiment de différence?

C'est marrant ce que tu dis dans ta dernière phrase. Depuis un bon moment je me force aussi à sortir. ça me change de mon train-train, je vois des têtes nouvelles.

Si je n'ai aucun soucis avec des gens que je connais peu, parce que je ne les ai pas vus pendant un ou deux ans, voire plus, c'est presque impossible d'aller au-devant de parfaits inconnus. Pourquoi? Bonne question...

Wrathchild a écrit:

Si je n'ai aucun soucis avec des gens que je connais peu, parce que je ne les ai pas vus pendant un ou deux ans, voire plus, c'est presque impossible d'aller au-devant de parfaits inconnus. Pourquoi? Bonne question...

en même temps si tu allais au-devant de tous ceux qui croisent ta route, on risquerait de te prendre pour fou

Night a écrit:

heureuse de te savoir plus épanoui

je pense que je suis quelqu'un de plutôt solitaire, je n'aime pas devoir sourire tout le temps, être dynamique etc, je suis plutôt casanière et geekos.
mais quand on me force, au bout d'un certain temps j'y trouve un certain plaisir
depuis que je suis à l'école je sors énormément, le soucis étant que j'ai l'impression de perdre contact avec mon "ancien" moi, c'est un peu flippant et je ne sais pas quoi penser, est ce que je me révèle ou je change totalement et je ne pense pas en avoir envie

la solitude c'est bien cool et bénéfique mais ensuite, n'est ce pas encore plus dur de s'intégrer et ne ressent on pas encore plus ce sentiment de différence?

se révèler ou changer, au cours du temps, c'est une question que tu risques souvent de te poser
entre le caractère, les expériences, l'assagissement, les situations complexes et les humeurs variées, les remises en question ne trouvent pas forcément leur réponse uniquement dans la maturité

oui, mais bon, la dernière fois que je suis autant sortie etc c'est quand j'étais célibataire, j'avais énormément besoin de me changer les idées, là je ne sais pas, picole avec les potes tous les 4 matins c'est marrant mais je pense que ça m'éloigne de mon copain qui est en total décalage donc je ne sais pas quoi en penser

darkdays a écrit:

Wrathchild a écrit:

Si je n'ai aucun soucis avec des gens que je connais peu, parce que je ne les ai pas vus pendant un ou deux ans, voire plus, c'est presque impossible d'aller au-devant de parfaits inconnus. Pourquoi? Bonne question...

en même temps si tu allais au-devant de tous ceux qui croisent ta route, on risquerait de te prendre pour fou

Night a écrit:

mais quand on me force, au bout d'un certain temps j'y trouve un certain plaisir
depuis que je suis à l'école je sors énormément, le soucis étant que j'ai l'impression de perdre contact avec mon "ancien" moi, c'est un peu flippant et je ne sais pas quoi penser, est ce que je me révèle ou je change totalement et je ne pense pas en avoir envie

la solitude c'est bien cool et bénéfique mais ensuite, n'est ce pas encore plus dur de s'intégrer et ne ressent on pas encore plus ce sentiment de différence?

se révèler ou changer, au cours du temps, c'est une question que tu risques souvent de te poser
entre le caractère, les expériences, l'assagissement, les situations complexes et les humeurs variées, les remises en question ne trouvent pas forcément leur réponse uniquement dans la maturité

+1

Night. pourquoi tu n'en parle pas directement avec ton copain ? Est-ce qu'il t'a clairement dit qu'il ne voulait pas que tu sortes avec tes potes ?
J'ai pas une grande expérience en la matière mais je pense qu'il faut un peu des deux : du temps partagé en couple et du temps chacun de son côté. C'est à vous de trouver l'équilibre. Mais si vous ruminez la question chacun de votre côté... Là c'est pas bon.

disons que physiquement nous sommes éloignés donc en théorie si je sors avec mes amis ça ne devrait pas l'embêter en soi..
après j'en viens, comme je sais que ce n'est pas son truc, à ne pas forcément vouloir qu'il vienne me voir , sachant que quand il vient je ne vois pas mes potes , il n'aime pas forcément faire des soirées avec ceux qui partagent ma vie tous les jours
alors qu'eux, une fois mon stage terminé je ne les reverrai plus, l'année prochaine ils partent à l'étranger , puis césure en entreprise dans toute la france pendant un an, puis spécialisation quelques semaines à l'école seulement
tandis que moi je serai en alternance, sur un rythme d'une semaine en cours et 3 en entreprise à partir de septembre, donc je ne serai plus dans la même promo (j'ai choisi de ne pas partir)

donc bon, je me trouve puérile de "remettre tout en question" pour des "soirées", et en même temps j'ai une telle peur de la routine que ..c'est trop compliqué, des fois j'aimerai juste être toute seule et ne pas avoir à me prendre la tête. Sauf qu'être seule implique faire souffrir et peut être clore une très très belle histoire qui pourrait durer à long terme et qui là capote à cause de la distance

enfin bref je ne vais pas plus m'étaler là dessus

Je comprends le fait qu'il s'inquiète de ce qui se passe quand vous êtes chacun de vôtre côté. Peut être un vécu affectif "qui fait que"... Je l'ai vécu il y a plusieurs années, et je me posais des questions à juste titre .

Au contraire avoir son petit jardin secret, des activités qu'on fait et des gens qu'on voit chacun de son côté, c'est essentiel pour respirer au sein du couple. Effectivement, remettre une histoire en question pour ça, c'est un peu trop simple, ou ça montre peut-être que ça cloche quelque part.

Courage!

Wrathchild a écrit:

Au contraire avoir son petit jardin secret, des activités qu'on fait et des gens qu'on voit chacun de son côté, c'est essentiel pour respirer au sein du couple.

exactement et d'avoir des choses à se raconter

Wrathchild a écrit:

Effectivement, remettre une histoire en question pour ça, c'est un peu trop simple, ou ça montre peut-être que ça cloche quelque part.

Night a écrit:

donc bon, je me trouve puérile de "remettre tout en question" pour des "soirées", et en même temps j'ai une telle peur de la routine que ..c'est trop compliqué, des fois j'aimerai juste être toute seule et ne pas avoir à me prendre la tête. Sauf qu'être seule implique faire souffrir et peut être clore une très très belle histoire qui pourrait durer à long terme et qui là capote à cause de la distance

c'est plus facile, oui, de ne pas se prendre la tête mais il en vaut la peine.

Night a écrit:

après j'en viens, comme je sais que ce n'est pas son truc, à ne pas forcément vouloir qu'il vienne me voir, sachant que quand il vient je ne vois pas mes potes, il n'aime pas forcément faire des soirées avec ceux qui partagent ma vie tous les jours
alors qu'eux, une fois mon stage terminé je ne les reverrai plus, l'année prochaine ils partent à l'étranger , puis césure en entreprise dans toute la france pendant un an, puis spécialisation quelques semaines à l'école seulement
tandis que moi je serai en alternance, sur un rythme d'une semaine en cours et 3 en entreprise à partir de septembre, donc je ne serai plus dans la même promo (j'ai choisi de ne pas partir)

c'est quoi votre cadence, en privé joue aussi sur l'alternance ! (top jiiingle!)
tous les 15 jours, ça te laisserait de quoi faire un coup, des soirées avec tes potes, et l'autre semaine/WE un moment avec l'Amoureux. ça serait régulier (pour profiter des derniers moments avec tes potes, et ne pas t'éloigner davantage de lui) et sans routine.

Au-delà d'apprécier ou non d'aller en soirée, de boire des coups avec des inconnus, peut-on lui reprocher qu'il souhaite ne t'avoir "qu'à lui" le temps d'un WE? 

D'un autre côté, faire une ou deux soirées avec toi, ce serait aussi s'intéresser à ta vie de tous les jours. ça montrerait qu'il s'implique et qu'il tient à toi. 

En tout cas, il ne faut pas hésiter à en parler avec lui!