Le génie de l'orang-outan

Même si l'Homme ne descend pas directement du singe, il mériterait cet honneur. Car les résultats de l'expérience conduite par des scientifiques sur cinq orangs-outans du zoo de Leipzig démontrent une fois de plus le niveau d'ingéniosité de ce que l'on appelle un peu vite des primates…

Imaginez un tube de verre, de 5 centimètres de diamètre pour 26 centimètres de haut, rempli d'eau seulement jusqu'au quart. Sur cette eau, flottent paresseusement des arachides écossées. Et devant, cinq orangs-outans, ces grands singes d'aspect à la fois débonnaire et sympathique…

Pour eux, le défi peut sembler de taille, d'autant qu'aucun objet pouvant servir d'outil n'est à leur disposition. Pas de tige ou bout de fil de fer, ce serait trop facile pour ces cerveaux imprégnés d'intelligence qui auraient tôt fait de partir à la pêche aux cacahuètes. Et bien entendu, les récipients sont fixés, impossible de les renverser.

Pas d'outil ? Pas si sûr. Car il n'a fallu que neuf minutes dans le pire des cas à ces neuf femelles âgées de 7 à 32 ans, testées séparément, pour récupérer et croquer les délicieux fruits. Comment ? Tout simplement en allant à l'abreuvoir, aspirant de l'eau dans leur bouche, puis allant la recracher dans le tube, ce qui avait ainsi pour effet d'élever le niveau. Au bout de quelques allers-retours, les fruits étaient à leur portée.

Des scientifiques étonnés

Les scientifiques restent pantois devant une telle preuve d'intelligence… Et se demandent si tous les humains auraient réussi le même test. Mais le constat est bien là : l'orang-outan a réellement utilisé l'eau comme outil.

Le test a été répété à plusieurs reprises, quelquefois à plusieurs jours d'intervalle. Les singes ont démontré une réelle capacité de mémorisation, car au bout d'une dizaine d'essais il ne leur faut plus que 30 secondes environ pour arriver au but.

Natacha Mendes et ses collègues de l’Institut d’anthropologie Max Planck de Leipzig, qui ont imaginé ce test, envisagent maintenant de répéter l'expérience avec des tubes opaques afin que les animaux ne puissent se rendre compte que le niveau grimpe au fur et à mesure de leur apport.

Mais cette utilisation de l'eau à des fins utilitaires n'est pas l'apanage des orangs-outans. Certains grands singes, lorsqu'ils se sentent en danger, frappent violemment la surface de l'eau afin d'impressionner leur entourage et se montrer particulièrement menaçants. Un petit poisson d'Asie de 15 centimètres, le poisson-archer (Toxotes jaculatrix), est capable de produire un puissant jet d'eau par la bouche afin d'abattre des proies, insectes, petits arachnides ou gastéropodes, jusqu'à une distance d'un mètre.

Et si vous n'êtes pas convaincus… essayez donc d'être désagréable envers un lama !

Source : futura-sciences

Citation :

en allant à l'abreuvoir, aspirant de l'eau dans
leur bouche, puis allant la recracher dans le tube, ce qui avait ainsi
pour effet d'élever le niveau.

Je sais même pas si j'y aurais penser ^^

Pareil

Trop bien

Je ne comprend d'ailleurs pourquoi certaines personnes ne veulent pas imaginer que l'homme descend du singe !!
Bien la preuve que ce sont des être bien intelligent!!
(et encore on ne parle pas de leurs façon d'être "en groupe")

Oui enfin nous ne descendons pas du singe mais nous partageons un ancêtre commun.

En tout cas je suis passionnée par les grands singes (chimpanzés, bonobos, gorilles et orang outan). Je les trouve fascinants et j'ai déjà lu plusieurs ouvrages forts intéressants à leur sujet. Il est clair que ces singes sont d'une grande intelligence et l'on a pas finit de s'étonner devant ce genre de performances.
J'avais entendu l'histoire d'un orang outan mâle qui arrivait systématiquement à s'échapper de son enclos sans que le personnel du zoo ne sache pourquoi... Ils ont mis du temps à trouver: le grand singe avait trouver un morceau métallique allongé et arrivait à ouvrir le cadenas: donc non seulement il était arrivé à utiliser cet outil dans le but de s'échapper et... il arrivait à l'utiliser (car crocheter une serrure ce n'est quand même pas à la porté de tout le monde)! Mais en plus il se projetait dans le futur car il le cachait dans sa bouche et recommençait l'opération une fois qu'il se retrouvait seul! Incroyable non?

Edit: J'ai retrouvé l'article en question (mais j'avais lu ça ailleurs il me semble).

Citation :

L’orang-outang aimait la liberté

L’histoire se passe à Omaha, dans le Nebraska américain. Les gardiens du zoo de la ville y ont été placés des mois et des mois face à une énigme qu’ils ne parvenaient pas à résoudre.

Dès qu’ils avaient le dos tourné, le soir, l’orang-outang en profitait pour se faire la malle. Dès qu’ils avaient terminé leur ronde, l’animal se transformait en passe-muraille. Il franchissait les grilles de sa cage. Il s’évanouissait dans la nature du parc et, le lendemain, lorsque les employés le récupéraient, je ne vous dis pas tout le toutim pour lui faire rejoindre ses appartements privés !

Question : comment s’y prenait le singe pour franchir ses barreaux, alors qu’il n’avait, à la connaissance de la direction de l’établissement, ni talents spéciaux de contorsionniste ou de prestidigitateur, ni complicité animale ou humaine, ni clef en sa possession ? Pour corser un peu plus le mystère, sachez qu’en outre, la serrure, intacte, n’avait jamais été forcée…

Des recherches réitérées sur les lieux n’ayant rien donné, les gardiens du zoo se décidèrent finalement pour une sévère fouille corporelle. Tous les orifices, plis et sous-plis de l’animal furent de la revue.

Bien leur en prit : c’est entre sa lèvre et sa gencive que la bête coquine dissimulait l’objet du délit : un morceau de fil de fer récupéré et tordu de façon à en faire un passe-partout grâce auquel, chaque nuit, il prenait tranquillement la clef des champs, ni vu ni connu.

Il paraît que l’inventivité animale en matière de fugue n’a guère de limites et qu’elle va du bricolage d’une serrure à la confection d’un pont aussi solide que l’exige le poids de la carcasse, jusqu’aux tests de tension d’une clôture électrique pour ne s’en servir que lorsqu’elle est débranchée. Le désir de liberté rendrait-il intelligent ?

Magali Jauffret.

L'Humanité

Tain c'est dingue ca...

Ah ouai enorme le coup de l'eau quand même

L'orang outang qui s'évade, balèse... Je ne serais pas capable d'ouvrir une porte avec un fil de fer, perso !

Moi non plus